[Communiqué de presse]
La FNADEPA tire la sonnette d’alarme suite à la réduction des emplois aidés annoncée par le gouvernement. Un sondage auprès des adhérents, révèle l’impact de cette coupe franche qui va accroître, encore plus, les tensions dans le secteur et porter atteinte à la qualité de vie de nos aînés. La FNADEPA appelle le gouvernement à suspendre sa décision dans l’attente de solutions pérennes et efficaces.
À la suite de l’annonce du gouvernement d’une diminution des emplois aidés, la FNADEPA a mené une enquête auprès de ses adhérents – soit plus d’un millier de directeurs d’établissements et de services pour personnes âgées.
L’impact de cette décision va peser fortement sur le fonctionnement de nombreux d’entre eux. En effet, 92 % des Ehpad ayant répondu ont recours à ce type de contrat, en majorité pour des postes de logistique (agent d’entretien, d’hôtellerie, de service, aide cuisine), auxquels il faut ajouter notamment les agents participant à l’animation et au maintien du lien social, tous indispensables au bon fonctionnement d’une structure et concourant à la qualité de vie des personnes âgées dépendantes.
Comment pourront-ils remplacer ces personnels alors que le secteur est déjà exsangue ? Contraintes budgétaires, manque de personnels, difficultés de recrutement, emplois peu attractifs : les tensions se multiplient, avec son cortège d’épuisements professionnels et de multiplication des arrêts maladies, générateur de conflit social.
Cette situation soulève toutes les inquiétudes de la FNADEPA, non seulement pour les équipes, épuisées, mais surtout pour la qualité de l’accompagnement des personnes âgées qui, mécaniquement, va être impactée. La Fédération souligne en outre l'inconstance des politiques publiques. Pendant des années, ces dernières ont incité avec force les établissements à recourir à des contrats aidés, en compensation de la contraction des budgets et, aujourd’hui, décident de les supprimer brutalement et sans solution alternative.
La FNADEPA s’interroge enfin du devenir des futurs ex-emplois aidés, dont certains vont perdre l’opportunité de monter en compétences et d’accéder à des formations qualifiantes, en particulier dans le secteur du médico-social, où devraient se créer plus de 300 000 postes dans les années à venir.
Elle appelle donc le gouvernement à la raison afin de suspendre sa décision dans l’attente de solutions pérennes et efficaces au bénéfice des personnes âgées et des professionnels qui sont engagés au quotidien à leur côté. Un appel que la FNADEPA a d’ailleurs exprimé avec force lors de son audition à l’Assemblée nationale par la mission flash sur les Ehpad, mardi 5 septembre.