L’examen de la proposition de loi pour « bâtir une société du bien vieillir », prévu les 20 et 21 juillet, a été reporté une fois de plus. Une fois de trop pour la FNADEPA, qui s’indigne du manque flagrant de considération du Gouvernement envers les personnes âgées et les professionnels qui les accompagnent.
La Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA) est exaspérée par les reports et les effets d’annonces à répétition, alors que l’accompagnement des personnes âgées se dégrade.
L’urgence est connue : face à l’inflation, l’insuffisance de financement des mesures salariales de l’Etat et le manque de professionnels, la situation économique et RH des établissements et services pour personnes âgées devient critique.
En juin, une enquête de la FNADEPA montrait ainsi que 64,8 % des établissements et services étaient déficitaires fin 2022 et 28 % ont été contraints de fermer des lits ou de refuser des accompagnements à domicile, faute de personnel.
Alors que se fait aussi attendre la feuille de route interministérielle, pourtant annoncée plusieurs fois par le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, se joue la survie à court terme de certains établissements et services pour personnes âgées.
Quand le Gouvernement comprendra-t-il enfin l’urgence de la situation ? Les vieux méritent mieux !
Pour permettre à chaque personne âgée d’être accompagnée dignement et préparer notre société à faire face au vieillissement de sa population, la FNADEPA exhorte donc le Gouvernement et les parlementaires à mettre au cœur des priorités nationales le grand âge, par l’élaboration d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ambitieux et une grande loi de programmation pluriannuelle, assortie à des financements pérennes à la hauteur des préconisations du rapport Libault.