Jeudi 13 octobre, le Conseil d’analyse économique a publié une note « Quelles politiques publiques pour la dépendance ? », proposant des pistes complémentaires aux mesures de la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV).
La Fnadepa, qui a souligné à de nombreuses reprises les limites de la loi ASV au regard des besoins des personnes âgées, se félicite de la saisine de cette problématique majeure par une instance placée auprès du Premier ministre.
Elle partage le constat dressé tant sur la progression des dépenses liées à la prise en charge de dépendance -de 0,3 à 0,7 point du PIB d’ici 2040- que sur les faiblesses actuelles du système dont, en particulier, l’offre limitée entre maintien à domicile et établissement médicalisé, pointée du doigt par le Conseil d’analyse économique. « Nous militons de longue date pour la création d’une offre intermédiaire complémentaire », insiste Claudy Jarry, président de la Fnadepa. « La porte d’entrée de cette nouvelle offre est le logement accessible et adapté, dans un écosystème favorable, s’appuyant sur les solidarités de proximité et le lien social ainsi que sur la coordination des services et des établissements médico-sociaux disposant des moyens suffisants. »
La Fnadepa souscrit spécifiquement à deux recommandations du Conseil d’analyse économique :
- Instaurer des normes minimales d’encadrement des personnes âgées en établissement afin de garantir une qualité minimale de prise en charge des résidents.
Tout en s’interrogeant quant à sa faisabilité au regard de son impact financier, la Fnadepa note avec intérêt cette proposition. Celle-ci pourrait en effet contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes âgées, mais aussi à atteindre enfin les objectifs fixés par le plan Solidarité Grand Age (2003). En outre, elle permettrait aux professionnels d’avoir des conditions de travail moins difficiles.
- Revaloriser les carrières, organiser le travail afin de réduire la pénibilité des métiers de l’aide et coordonner les services intervenant à domicile.
La Fnadepa, qui a tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps sur les difficultés de recrutement et de fidélisation des personnels en établissement et à domicile, soutient pleinement cette recommandation. A cet effet, elle appelle d’ores et déjà le Président de la République à concrétiser le souhait qu’il a lui-même exprimé le 4 octobre dernier, d’une campagne pour recruter dans le secteur et des emplois qui « exigent de la qualification et devront appeler des promotions, des mutations, des évolutions de carrière ».