Dans le cadre de la préparation du rapport annuel de la Cour des comptes, consacré pour 2024 à l’adaptation au changement climatique des politiques publiques, et pour répondre au mieux aux interrogations de la Cour des comptes sur la prévention des effets sur la santé des vagues de chaleur, la FNADEPA a mené une enquête flash auprès de ses 1 500 adhérents pour dresser un état des lieux auprès des établissements pour personnes âgées : réhabilitations, confort thermique, lieux rafraîchis, groupes électrogènes, aides techniques… Les résultats mettent en lumière des données inédites qui permettent d’éclairer l’organisation actuelle des ESMS ainsi que les évolutions nécessaires pour faire face efficacement aux vagues de chaleur.
Quelques données sont particulièrement à noter :
- Le taux de vétusté moyen des bâtiments est de 51 %.
- Pour faire face aux canicules, près de 5 % des Ehpad et résidences autonomie n’ont pas encore mis en place de pièces rafraîchies.
- 15,5 % des établissements ont accueilli des personnes âgées extérieures (vivant à domicile) en période de canicule l’année dernière. Ils relèvent presque tous de la fonction publique territoriale.
- En revanche, 91 % ne sont pas climatisés dans leurs espaces privatifs. Une carence qui impacte la qualité de vie des personnes âgées, puisque 60,7 % des directeurs considèrent que leur établissement a été thermiquement inconfortable dans ces espaces durant l’été 2022.
- En cas de coupure d’électricité, si 90 % ont un groupe électrogène de secours leur permettant d’assurer a minima 24 h de courant, 9,8 % ont un groupe électrogène de sécurité, n’assurant qu’une 1 h d’énergie.
- Seuls 54 % ont intégré des cibles de confort thermique dans leurs projets de rénovation.
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Au regard de cette enquête, la FNADEPA souhaite un renforcement du plan d’aide à l’investissement (PAI) pour accélérer la rénovation des établissements pour personnes âgées, notamment pour les résidences autonomie dont le parc immobilier est vieillissant.
Les projets de rénovation thermique, encore trop peu nombreux, doivent être soutenus massivement par la puissance publique afin de faire du secteur médico-social – l’un des secteurs les plus énergivores –un acteur majeur de la transition écologique en santé.