Allocution d’ouverture | Jean-Pierre Riso, président de la FNADEPA
Poitiers – 26 et 27 juin 2024Seul le prononcé fait foi
Mme Sybil PECRIAUX, Conseillère départementale de la Vienne, représentant M. Alain PICHON, Président
Damien DAUBISSE, Président de la FNADEPA Vienne, cher Damien,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis heureux et fier de vous accueillir à Poitiers à l’occasion de notre 39ème congrès national ! Bienvenue à toutes et à tous.
C’est dans ce magnifique territoire où, depuis des décennies, des directeurs-militants de la FNADEPA portent haut nos couleurs, que nous avons souhaité poser nos valises. Avant tout, je tiens à remercier chaleureusement tous ces adhérents – ceux d’hier, merci Janine TEXERAULT, merci Marc BARBILLAT – et ceux d’aujourd’hui réunis autour de toi, Damien. Je sais votre sens de l’hospitalité, et tous ici pourront le constater durant ces deux journées.
Je cède immédiatement le pupitre à Mme Sybil PECRIAUX, Conseillère départementale de la Vienne.
J’appelle à présent M. Damien DAUBISSE.
Chers amis,
Pendant ces deux jours, nous allons parler sport et vieillissement, en faisant le pari qu’il s’agit d’une équipe qui gagne ! Vous le savez, dans quelques semaines, Paris et la France vont vibrer aux exploits de grands champions. Des centaines de femmes et d’hommes vont s’affronter dans des dizaines de disciplines, certaines très médiatiques, d’autres moins connues. Toutes et tous se sont préparés depuis des années avec force, courage et persévérance. Contre vents et marées, parfois à la limite de la blessure et à la frontière du découragement, ces sportifs ont consenti les plus grands sacrifices pour représenter leurs pays. Parce que, pour chacun d’entre eux, ces Jeux Olympiques et Paralympiques constituent un Graal, la quête de l’excellence, l’aboutissement d’un long chemin et la concrétisation d’un rêve.
Sportifs du dimanche et du petit écran que nous sommes tous un peu, nous partageons avec eux des moments, des émotions puis des souvenirs. Celui qui enfile ses chaussures de running, le dimanche matin, s’imagine un instant courir dans les pas du regretté Kelvin KIPTUM, recordman du marathon en 2h et 35 secondes ! Et c’est la même chose pour les passionnés de lutte gréco-romaine, d’escrime ou d’aviron… Sans champions, pas de passion !
En cette année de Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris et en France, quel autre thème aurions-nous finalement pu choisir pour ce Congrès ? Aucun sans doute ! Cela nous a semblé d’autant plus évident que, partout dans vos établissements et services, parfois même à l’échelle d’une FNADEPA départementale, et souvent depuis longtemps, vous organisez vos propres olympiades. Elles sont sportives, joyeuses et festives. Elles constituent aussi un formidable moment de partage, d’échanges et de d’amitié. Elles sont enfin l’expression de la fraternité qui relie des citoyens si différents qui, unis par un objectif commun et un short, ne sont pas loin de ressembler à nos plus grands champions.
Mesdames et Messieurs,
Nos établissements et services appartiennent à un secteur bien particulier. Celles et ceux que nous soutenons sont âgées et souvent fragiles et vulnérables. Les professionnels qui les accompagnent sont tous des titulaires indiscutables dans la catégorie des « métiers essentiels », applaudis au début de l’épidémie de COVID 19, puis trop vite oubliés. Il n’y a pas qu’en sport que la gloire est éphémère.
Ensemble, au sein de nos FNADEPA, nous portons depuis toujours une vision claire de ce que doivent être les politiques publiques du grand âge.
Il est toujours question de moyens financiers à la hauteur des enjeux, de gouvernance rénovée, de transformation de nos établissements et services.
Il est aussi question, sans doute plus que jamais d’ailleurs, de simplification, dans une période de prolifération inouïe des enquêtes en tout genre. Tant de doublons, tant de temps perdu pour nous et nos équipes… et pour alimenter qui et quoi ? Comme vous tous, j’aimerais tellement être certain que tout cela serve à quelque chose, que ce soit utile pour nos concitoyens et pour nous.
Il est enfin question de reconnaissance des professionnels, de formation, de valorisation des parcours. C’est le sens au travail qui est questionné ici, alors que tous savent combien les métiers de l’humain subisse une crise sans précédent.
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, et dans les mois qui viennent, nous continuerons à construire nos positions politiques fortes et engagées que nous défendrons avec force auprès des pouvoirs publics. Nous le ferons en lien avec notre nouveau projet associatif, fruit d’un travail remarquable auquel chacun a largement contribué.
Ici à Poitiers, à Paris, à Marseille ou à Lille, nous dirons dans quelle société – et donc dans quels établissements et services – nous voulons vivre et travailler.
Parce que nos structures devront être inclusives, les élus de la République devront bâtir des politiques publiques fondées sur l’autodétermination et la liberté de choix de nos concitoyens.
Parce que nos structures devront rester ouvertes aux plus modestes, les élus de la République devront garantir des politiques publiques justes, en permettant une accessibilité financière à tous nos concitoyens et en préservant l’équilibre économique de tous nos établissements et services.
Parce que nos structures devront être des lieux de citoyenneté pleine et entière, les élus de la République devront construire des politiques publiques garantissant l’accès de tous à la culture, au sport et aux loisirs.
Parce que nos structures devront être des lieux d’épanouissement professionnel, les élus de la République devront favoriser l’accès de tous aux métiers essentiels, par des politiques ambitieuses et valorisantes.
Enfin, parce que nos structures devront être des territoires de non-discrimination, les élus de la République devront inventer des politiques publiques tolérantes, soutenantes et solidaires. Des politiques publiques pour tous et avec chacun.
La FNADEPA, partout, saura le rappeler avec force et détermination. Aucun de nous ne faillira dans la défense des principes fondateurs de notre République.
La fraternité, qui figure au fronton de nos mairies, ne saurait être galvaudée et foulée au pied. Vivre ensemble, dans une société apaisée, est l’affaire de tous et repose sur la responsabilité de chacun. Mais, au-delà de chaque individu, c’est aussi un magnifique projet collectif que nous portons au quotidien, au sein de nos établissements et services. Nous partageons tous cette volonté d’inclusion, de tolérance et de respect. Nous partageons tous un certain idéal que nous cultivons dans nos vies quotidiennes et dont nous pouvons être fiers. Nous nous engageons avec constance, malgré les multiples obstacles, pour faire vivre les solidarités et accompagner les plus vulnérables de nos concitoyens. Pour faire grandir ce vivre ensemble qui guide nos actes et nos engagements. Pour donner plus de vie aux jours de nos Vieux !
Voilà quelques minutes, j’évoquais, avec dépit, l’afflux inédit de normes, d’enquêtes et de contraintes administratives diverses et redondantes. Tout cela doit cesser – et très vite – pour que nous puissions juste passer du temps à exercer notre métier ; celui qui consiste à accompagner les personnes âgées et leurs familles, à soutenir et animer nos équipes, à construire des partenariats vertueux, à développer des dispositifs innovants et stimulants. Un métier qui nous passionne, qui emprunte à la fois au marathon et au 100 mètres, à la fois au badminton et au rugby… Et que nous continuerons à mettre en lumière pour que nous aussi, à l’issue de notre parcours, puissions transmettre le relais à de nouvelles générations qui feront vivre cette flamme éternelle ; cette flamme qui, depuis la Grèce Antique, éclaire les peuples et éloigne l’obscurantisme et la haine.
Chers amis,
Je tiens à remercier chaleureusement celles et ceux qui ont accepté d’intervenir durant ces deux jours.
Merci aussi à Annabelle VEQUES et à l’équipe de la FNADEPA qui ont œuvré avec efficacité pour que ce congrès soit une réussite.
Des remerciements également au sponsor de cet événement, la société MIKO Café, ainsi que l’ensemble des exposants qui nous accompagnent fidèlement lors de nos nombreuses manifestations locales et nationales. Vous contribuez, toutes et tous, à la vitalité de notre réseau et à son développement constant depuis 1985. Adhérents et partenaires, nous n’avons certes pas le même maillot, mais nous partageons la même passion !
Enfin, je tiens à remercier chacune et chacun d’entre vous. Votre participation, en grand nombre, cette année encore à ce congrès, est un signe de votre engagement quotidien et de votre militantisme sans faille. J’y vois aussi le bonheur simple d’être ensemble. Une communauté de valeurs, de projets et d’ambitions ; une communauté terriblement inspirante !
A toutes et à tous, je souhaite un très bon congrès et, avant de céder la parole à Mathieu Massé, je veux citer Nelson MANDELA : « Le sport a le pouvoir de changer le monde. Il a le pouvoir d’inspirer. Il a le pouvoir d’unir les gens comme peu d’autres moyens le font ».
Je vous remercie de votre attention.
Jean-Pierre RISO
Président de la FNADEPA