La Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et de services pour personnes âgées (FNADEPA) se félicite de la saisine par le Président de la République du chantier de la perte d’autonomie et de son financement, annoncé hier soir lors de son interview.
Elle note avec intérêt l’évocation d’une éventuelle 2e journée de solidarité en termes de financement complémentaire de la prise en charge des personnes âgées. Si elle pourrait constituer un premier pas important, seule, cette piste de financement ne suffira pas.
Pour la FNADEPA, la solution doit en effet être protéiforme. Il s’agit non seulement de pouvoir répondre rapidement aux difficultés actuelles des établissements et services pour personnes âgées mais aussi -et surtout- de garantir un financement pérenne, acceptable, équitable et à la hauteur des enjeux du vieillissement de notre population et de ses besoins croissants en accompagnement. Elle rappelle que le coût de la dépendance avait été évalué à 12,6 Md€ (soit 0,65 point de PIB) à l’horizon 2040.
C’est pourquoi la FNADEPA salue l’engagement du Président de la République à « poser les bases » d’un « financement pérenne » de la perte d’autonomie, réclamé de longue date par la Fédération. Elle souscrit à la réouverture de la réflexion sur la création d’un 5e risque, évoquée par le Chef de l’Etat et dont les modalités seraient à définir. Cette mesure, maintes fois attendue et repoussée, représenterait un pas en avant en faveur d’une politique nationale enfin ambitieuse pour les personnes âgées.
Au-delà du financement, la FNADEPA appelle de ses voeux une refonte complète du modèle d’accompagnement des personnes âgées, dépassant la dichotomie domicile/établissement, et apportant des réponses adaptées et respectueuses pour les personnes âgées et les personnels qui les accompagnent au quotidien.
Elle espère que la feuille de route prochainement définie par le Premier ministre déclinera les annonces du Chef de l’Etat à la hauteur des enjeux du vieillissement.