Au lendemain de l’intervention du Premier ministre relative au financement du Grand âge, malgré des avancées, la FNADEPA ne peut cacher sa déception devant les mesures annoncées qui sont insuffisantes et ne permettent aucunement de pallier l’abandon de la loi Autonomie.
Celles-ci ne répondent ni aux urgences du secteur, dont les ressources humaines s’épuisent et se tarissent, ni aux besoins à venir de notre société face au vieillissement de sa population. L’enveloppe annoncée du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) s’inscrit seulement dans la continuité des années précédentes. Elle est loin de répondre à la « grande ambition humaniste que nous devons à nos aînés » promise par le président de la République.
Notamment, si l’instauration d’un tarif plancher, fruits de travaux menés de longue date, constitue une avancée en termes de solvabilisation des services à domicile, cette mesure ne permet aucunement d’assurer la pérennité du modèle économique de ces derniers.
La FNADEPA déplore également le décalage entre les 10 000 recrutements prévus sur 5 ans en Ehpad – soit seulement 2 000 par an – et le besoin réel de 350 000 recrutements d’ici 2024. Elle note d’ailleurs avec surprise qu’aucun nouveau recrutement n’est prévu en 2022 dans le PLFSS malgré une situation d’une gravité inédite en matière de ressources humaines. Par ailleurs, la Fédération rappelle que la généralisation des infirmières de nuit a été lancée dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 et que seuls les Ehpad de moins de 44 places bénéficieront d’une hausse du temps de médecin coordonnateur. Les personnes âgées et les professionnels qui les accompagnent méritent mieux.
La FNADEPA appelle les parlementaires à densifier le PLFSS, afin que celui-ci réponde au moins aux urgences du terrain en intégrant par exemple une campagne massive de recrutement, la généralisation du tarif global en Ehpad ou encore une hausse du temps de médecin coordonnateur pour l’ensemble des Ehpad.