La Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (FNADEPA) a écouté avec attention l’intervention du président de la République lundi 13 avril. Elle a relevé en particulier deux points.
Le chef de l’État a exprimé sa volonté de rebâtir, une fois la crise passée, « une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française » qui passera « par un plan massif pour notre santé, notre recherche, nos aînés, entre autres ».
La FNADEPA prend note de cet engagement envers le Grand âge. Elle rappelle l’urgence — si souvent dénoncée, à réformer le secteur et lui octroyer, enfin, les moyens d’un accompagnement de qualité auprès des personnes âgées en établissement comme à domicile. Ces moyens devront bien évidemment passer par la loi Grand âge et Autonomie tant attendue. Mais aussi par un renforcement et une revalorisation pérenne des professionnels dont les effectifs à flux tendu toute l’année sont soumis à rude épreuve dans la lutte contre le Covid 19.
La FNADEPA réitère à ce propos sa demande d’octroyer aux professionnels des établissements et services pour personnes âgées la prime exceptionnelle annoncée le 25 mars « pour les soignants et l’ensemble des fonctionnaires mobilisés » et ce, sans attendre. Celle-ci serait un premier pas de légitime reconnaissance envers les équipes du grand âge dont « l’utilité commune » est mise aujourd’hui en pleine lumière.
Par ailleurs, le président de la République a « demandé aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées […] de rester même après le 11 mai confinées, tout au moins dans un premier temps ».
Si elle en comprend l’intérêt sanitaire, la FNADEPA alerte sur les effets psychologiques du confinement sur une telle période pour les personnes âgées vulnérables. Elle craint des phénomènes de glissement pour les plus fragiles, notamment pour les plus isolées. La Fédération milite donc pour que soient permises, dans le respect des mesures de sécurité sanitaire, toutes les possibilités de renforcement de l’animation et du lien social. En établissement, ces actions pourraient passer notamment par le renforcement des interventions de professionnels et de bénévoles, la mise en œuvre de coopérations avec les services à domicile pour avoir davantage de professionnels auprès des résidents, l’autorisation d’activités en petits groupes avec distanciation sociale, les rencontres avec les familles à travers une vitre, un jardin ou à partir de balcon.